Élections sociales de 2024

Intérimaire

Les travailleurs intérimaires peuvent à nouveau participer aux élections sociales en 2024, comme en 2020, sauf s’ils remplacent un employé dont le contrat de travail a été suspendu.

Pour pouvoir voter, les travailleurs intérimaires doivent remplir la condition suivante :

  • Au cours de la période du 1er novembre 2023 jusqu’au 31 janvier 2024, l’intérimaire doit avoir presté au moins 32 jours de travail auprès de cet utilisateur ;

On ne prend en compte que les jours avec un contrat de travail en tant qu'intérimaire.
Les travailleurs intérimaires qui ne remplissent pas ces deux conditions doivent être retirés des listes électorales définitives, et cela à l’unanimité des voix des syndicats.

Les intérimaires ne doivent pas nécessairement être sous contrat le jour même des élections. Le Service Public Fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale (SPF ETCS) a confirmé que les intérimaires qui travaillent déjà auprès d’un autre utilisateur peuvent, le jour de l'élection, toujours voter auprès de l'utilisateur où ils ont acquis les droits de vote. Toutefois la condition est que le travailleur intérimaire soit légalement absent (par exemple, qu'il prenne congé pour aller voter chez cet utilisateur précédent).

Les travailleurs intérimaires ne peuvent pas candidater pour la fonction de représentant des travailleurs auprès de l'utilisateur.

La lettre de convocation aux élections est en principe envoyée par lettre recommandée, mais on peut aussi l’envoyer par e-mail. Si l’intérimaire a une adresse mail de l’utilisateur, cela se fera à cette adresse. Sinon, l’utilisateur doit demander l’adresse mail privée et le numéro de registre national de l’intérimaire à l’agence d’intérim, et ceci dans les cinq jours calendriers suivant l’affichage des listes électorales. L’agence d’intérim à son tour doit fournir ces données à l’utilisateur, dans le même délai.

Agence d’intérim

A la fin de la période de référence (du 1er novembre 2023 jusqu’au 31 janvier 2024), l’utilisateur doit demander à l’agence d’intérim les données des travailleurs intérimaires habilités à voter. Ces données sont : le nom, les prénoms, la date de naissance, le statut (employé – ouvrier – jeune travailleur), la date de la première mise à disposition chez l’utilisateur ainsi que le nombre de jours de travail effectivement prestés chez l’utilisateur, la langue, l’adresse postale et l’endroit où ils travaillent dans l’entreprise concernée. L’agence d’intérim doit mettre ces données à la disposition de l’utilisateur dans les premiers cinq jours calendrier de février 2024.

Si le vote chez l’utilisateur se fait électroniquement et si nécessaire pour l’authentification du travailleur intérimaire habilité à voter, l’agence d’intérim doit livrer l’adresse mail et le numéro de registre national de l’intérimaire à l’utilisateur, et ceci dans les cinq jours calendrier suivant la demande de l’utilisateur (suivant l’affichage des listes électorales).

Utilisateur

Les entreprises doivent compter leurs travailleurs pour déterminer s'ils dépassent les seuils pour constituer un Comité pour la Prévention et la Protection au Travail (CPPT) et/ou un Conseil d'Entreprise (CE). Ce comptage doit être effectué pendant la période de référence du 1er octobre 2022 jusqu’au 30 septembre2023.

L'utilisateur doit également inclure les travailleurs intérimaires qui travaillaient chez lui pendant la période du 1er avril 2023 jusqu’au 30 juin 2023.
Les utilisateurs qui emploient moins de 100 travailleurs permanents sont tenus de tenir un « registre des intérimaires ». Ceci est une annexe du registre général du personnel.

L'utilisateur est responsable de l'organisation et du respect de la procédure des élections sociales. Il doit aussi demander les données des intérimaires habilités à voter à l’agence d’intérim après la période de référence (01/11/23 – 31/01/2024).
Des accords divergents concernant le non-respect des droits de vote des intérimaires ne sont pas possibles. En effet, la législation relative aux élections sociales est une loi d'ordre public, à laquelle il est impossible de déroger.

Vote électronique

Le vote se fait sur papier ou électroniquement, selon les modalités de l’utilisateur.

En cas de vote électronique, les employés et donc aussi les intérimaires peuvent voter à partir de leur poste de travail habituel, si ce poste est équipé du matériel techniquement requis et si l’anonymité du vote peut être garanti.
Les employés, et donc aussi les intérimaires, pourront voter depuis leur lieu de travail habituel.
La définition d'un poste de travail normal et les modalités de fonctionnement du bureau de vote sont établies dans un accord passé au sein du Comité PPT. S'il n'y a pas encore de comité PPT, l'employeur et la délégation syndicale seront d'accord sur ce point.

GDPR

Le transfert de données à caractère personnel par l’agence d’intérim aux utilisateurs dans le cadre d'élections sociales est légalement autorisé selon les règles du GDPR. La permission du travailleur intérimaire n'est pas requise. L'utilisateur ne peut utiliser ces données qu'à des fins liées à l'organisation des élections sociales.

À chaque communication dans le cadre d’un transfert de données à caractère personnel pour les élections sociales, l’agence d’intérim devra ajouter le message suivant :

« Vous recevez ces informations à la lumière de la notification prévue à l'article… (par exemple l’article 14) de la loi sur les élections sociales. Nous attirons votre attention sur le fait qu'il s'agit de données à caractère personnel au sens du règlement général sur la protection des données. Vous ne pouvez donc utiliser ces données qu’aux fins de notification prévues à l’article susmentionné. Si vous souhaitez néanmoins les utiliser à des fins différentes, vous devez également disposer d’une base légale, par exemple le consentement exprès des employés concernés. »